Ah bah tiens, ayé, ca commençait ! les eleves commncaient a debarquer p’tit a p’tit ! pour la plupart des newbies qui le regardaient bizarrement en passant a coté d’lui. Bah ca d’vait faire bizarre aussi, d‘voir un occidental aux allures de gangsta, avec une capuche noire sur la tête, un enorme casque beats studio blanc par-dessus, une clope au bec et des valoches de 36 kilometres de long sous les yeux. Puis tout a coup, une silhouette se bloqua devant lui. Il resta la, la clope au bec, et leva lentement la tête. Hana, une des anciennes eleves. Elle le regardait. Il retira son casque et le regarda son tour. Elle lui parla de la soirée de la veille et semblait amusée…. Ah bah oui normal, il se rapelait maintenant.. il l’avait croisé entre deux sessions de mixx, pendant qu’il était en train de se dehirer la gueule avec Sonny ! ouai, lui il apelle Skrillex par son vrai prenom parce que t’facon, il a la classe ! Il retira la cancerette de sa bouche et s’appreta a parler quand il entendit des jeunes nouveaux a la con dire des conneries du genre « han regarde y’a une caillera qui traine devant l’ecole et qu’essaie de racketer la fille » et gnagnagna… bande de cons !

Il secoua brievement la tête de dépit et eu un leger sourire amusé a l’idée de voir leur tronches quand ils apprendron que c’est lui le directeur ! il reporta alors son attention sur elle, et parla avec une voix rauque digne du mec qu’a teasé et fumé comme un porc la veille.

« .. ouai, c’tait fun. … par contre t’sais qu’faut pas fumer dans l’enceinte de l’ecole ? »

Ouai bon lui aussi il fumait, mais il s’en fout, c’lui l’patron !

C’était… presque un matin comme un autre. Lulu était arrivée à Tokyo la veille, par le train. Elle faisait partie de ses élèves qui viennent de loin, et qui donc arrive en avance au pensionnat de son école favorite : Edenbridge. Néanmoins, après avoir posé ses affaires à sa chambre, elle n’avait pas pour autant dormi chez elle et se réveillais douloureusement ce matin là au son d’y réveil assez brutal. Se rappelant malgré tout qu’elle devait aller en cour, elle repoussa le bras du jeune homme qui l’enlaçait, d’ailleurs un beau brun, plutôt masculin pour un japonais, qui l’avait invité dans son lit la veille au soir. Sous la douche, elle se remémora en rigolant des moments de la soirée de la veille. Elle y avait croisé plusieurs personnes de l’école, mais surtout, surtout, elle était organisée par son dirlo, J.E. en personne, qui avait invité un pote à lui pour mixer, connu sous le nom de Skrillex, et ça avait été fort cool. Elle s’habilla rapidement de son jean de la veille, gris clair et troué aux genoux, et d’un débardeur propre, un peu grand et couleur corail, et enfila ses magnifiques talons aiguilles de 12cm, en daim noir, orné d’une multitude de petits trous triangulaires.
Maintenant en route pour son école, après être partit de chez son plan cul sans le réveiller, elle eu une drôle d’idée qui la fit marré toute seule. Faire une blague à son directeur pour le jour de la rentré n’était peut-être pas la meilleure chose à faire, mais tant pis ! Elle se souvenait bien avoir vu à un moment J.E. partir en charmante compagnie, compagnie qu’elle connaissait vaguement. Lorsqu’elle arriva à l’école, elle trouva le directeur discutant en compagnie de Hana, qu’elle connaissait un peu pour avoir été en même classe qu’elle l’année passé. Quand elle arriva devant eux, elle allumait une taff qu’elle venait de rouler, et se mêla à la conversation.

- Depuis quand c’est interdit de fumer ici ? Jme serais jamais inscrite si ça avait été le cas !fit-elle en rigolant, comment tu vas Hana ? Je t’ai vu hier soir, mais j’étais en train de partir, en charmante compagnie, du coup… En parlant de charmante compagnie, c’était super sympa hier soir J.E., ajouta t-elle en lui faisant un clin d’œil, l’autre fille est resté jusqu’au matin dans ton lit non ?

Et voila. Lulu avait lâché sa petite bombe comme si de rien n’était. Vous vous doutez surement, qu’il ne s’était en vrai rien passé entre elle et le directeur, elle n’était pas assez folle pour ça. Mais comment allait-il réagir ? Est-ce qu’il avait assez bu pour se rappeler de rien, ou bien savait-il déjà que c’était une connerie ?
Comme pour attendre sa réaction, Lulu tira une taff, rigola, et tendit le bédo à Hana :

- T’en veux ?

Et allez, une deuxieme ! Bon, le coté positif, c’est qu’au moins les anciens savaient qui il était… c’pas mal déjà ! ensuite, qu’il était pas considéré comme un dirlo relou et coincé du fion, sinon, jamais on oserait lui parler comme la rousse venait de le faire ! Il l’avait déjà vu celle-ci, cette… Lulu (ouai, mine de rien il a une bonne mémoire des prenoms, a defaut d’être une lumiere !) elle chantait plutôt bien, mais malheureusement pour elle, elle savait qu’elle était belle… et les gonzesses qui se savent belles se sentent plus trop peter et se permettent un peu trop de liberté en pensant que leur belle gueule suffira a tout pardonner. Sauf que y’a des fois, bah nan ! et puis encore… elle serait vraiment rigolote, okay… mais nan, la nan ! la ca faisait juste biatch avide de potins et de piapiapia avec ses copines! Il la regarda tout en tirant la dernière latte de sa clope et l’ecrasa au sol avant de se relever. Il fouilla dans la poche arriere de son baggy d’où il sortit un cendrier de poche, dans lequel il glissa son megot avant de le reranger dans sa poche.

Il se contenta de repondre un vague

« hahaha, ouai, c’est marrant ! par contre…»

Il tendit alors le bras et subtilisa le joint de la jeune rousse et le cala dans le coin de ses levres. Il avait clairement senti a l’odeur, depuis qu’elle avait debarqué, que c’était pas une clope. Il tira deux trois lattes dessus avant de se decider a parler. Bon, certes c’était pas degueu, mais c’tai pas non plus du top quality !

« Alors que j’te rappelle un principe de base petite ! ici t’es au japon, tu devrais le savoir, t’y es née, et les clopes, c’est interdit aux moins de vingt ans ! vu qu’t’as pas vingt ans, tu n’as donc pas le droit de fumer. Ensuite, le fait que cette ecole ait un nom a consonance anglophone ne change rien aux lois de ce pays ! bon, après j’vais fermer les yeux sur le contenu de ta clope, mais par contre t’vas me filer le reste de ton matos ! »

Et il avait conclus sa phrase en tendant la main droite, paume vers le ciel vers Lulu. C’était parce qu’il était jeune qu’il devait laisser cette ecole devenir une antre a toute les conneries et aux infractions ! après tout, c’est sur lui que ca risquait de retomber si ca tournait mal ! on a trop tendance a l’oublier parc’qu’il est fun, sympa et rigolard, mais bon, J. reste tout de même Directeur !

« sinon, z’avez passé de bonnes vacances ? »

Lulu tira une drôle de tête pendant les deux secondes qui suivirent le petit speech du directeur de l’école sur l’interdiction de fumer au Japon pour les mineurs. « Pays de merde » pensa t-elle dans un coin de sa tête. Mais à la demande du dirlo, c'est-à-dire de lui passer le reste de sa beu, Lulu grimaça, puis secoua la tête pour essayer de retrouver son sourire habituel. Il faut dire squ’y est, retourner à l’école ne dérangeais pas la jeune fille plus que ça, mais ça ne la mettait pas en joie non plus, et le manque de sens de l’humour de la plupart des gens la blasait un peu. Enfin, peut-être qu’elle en avait aussi un peu trop décalé pour la plupart du commun des mortel, et elle haussa les épaules tandis que Hana racontait ses vacances au directeur.

Elle retourna plus ou moins son sac pour se souvenir qu’a part deux trois toncar tout prêt, il ne lui restait même plus de feuille, et qu’elle avait du faire un collage pour celui-ci. Quand au sachet de Marijuana, elle venait le retrouver, et il ne restait que des miettes dans le font. Elle regarda donc la main toujours tendu du directeur, et réprima la forte envie de lui taper dedans en criant « tchek mec !». Elle est un peu tarée, mais sais très bien que si elle se faisait renvoyer, elle devrait aller dans un lycée normal, et rien que l’idée lui donnait envie de casser quelque chose.

Lulu se contenta donc de hausser les épaules en s’excusant :
- Je n’ai plus rien, c’était mes derniers restes. A moins que vous vouliez mes toncar tout prêt, mais j’en doute. Vous manquez d'humour de cul, M. le Directeur. Mes vacances ? Mon père était en Amérique avec le groupe, du coup j’en ai profité, et je suis retournée à Boston.

Un instant, ses yeux s’égarèrent dans le vague. Finalement, Boston était vraiment grande, ça aurais été miraculeux qu’elle le retrouve. Mais elle avait quand même bien profité.

- Oui, jme suis bien amusé quand même … murmura t-elle dans le vague, avant de ce ressaisir, et se tourner vers Hana. Au fait, t’es d’où toi ?

[Hrp; tout pareil!]

Jonathan avait l’habitude des filles de la categorie jeune et potentiellement un peu Biatch sur les bords, serial clubbeur oblige, ce qui l’avait donc habitué aux jeremiades et aux piapiapia des adolescentes… et la, malgres le fait qu’il soit face a deux ado post puberes a tendance blablateuse… des meufs quoi ! bah la, même avec la gueule de bois qu’il se tire, ca resonnait pas. … Nan mais fanchement, depuis quand deux gonzesses sont pas foutues de discuter entre elles ? c’était limite flippant. Il se sentait definitivement pas a sa place avec les deux jeunes la… pourtant, d’habitude, il est a l’aise avec les jeunes mais la… c’tait limite silent hill pour lui.. se retrouver entre deux meufs pas foutues d’causer, tsais pas si elles vont être potes ou s’sauter a la gorge !

C’donc pour cette raison qu’il décida, malgres tout son courage legendaire, qu’il décida d’operer un repli strategique, en plus de ca, il avait encore de la paperasse a remplir avant la rentrée, … Dans quelques heures quoi ! oui, il avait rien branlé des deux mois, oui il avait juste fait la teuf, oui il avait une gueule de bois carabinée, et oui, carrement oui, il était dans la merde… mais bon, il avait l’habitude de magouiller, et puis il était pas con non plus.. fin bon, il avait ses techniques secretes pour remplir des papelards.. enfin bref, au final, fallait qu’il se casse. Il tira donc la dernière latte sur le bédo qu’il jetta par terre et ecrasa avec le pieds.

Il avait pas specialement envie de les « deranger » donc il se contenta d’un simple salut de la main, un smile de beau gosse, et un petit clin d’œil classe, et se retourna pour entreprendre de monter les marches sous les regards suspicieux et inquiets des futurs premiere année, qui ne savaient pas encore qui il était.

Bon, okeeeeeeeeeeeeeeeeeeey. La conversation plus plate qu’une flaque d’eau un jour sans vent et ayant à peu près le même intérêt, c'est-à-dire aucun, qui ce déroulais avec grand mal à cet instant entre Lulu et Hana, commençait à désespérer furieusement la première. Tandis que Hana répondait à sa question de la manière la plus distante possible, de façon à ce qu’on ai presque l’impression qu’elle cherchait délibérément à mettre minimum un kilomètre de distance mentale entre elle et Lulu, cette dernière regardait avec appréhension le bout incandescent de son join se consumer alors que cher Directeur en tirait les dernières lattes. Elle espérait sans trop d’espoir qu’il lui en resterait au moins un tout petit peu, mais M.Edenbridge écrasa sans la moindre pitié le mégot quand il se leva pour fuir en direction de son bureau. L’énergumène qui servait de Directeur, avec tout le respect de Lulu, ça restait un type bizarre, et c’est ça qui est que c’est cool, avait finalement opté pour la fuite devant le manque de communication entre les deux jeunes filles. C’était peut-être pas une mauvaise solution, mais Lulu ne comptait pas abandonner comme ça pour autant. Hana avait été dans sa classe toute l’année précédente, mais étant donnée qu’elles n’avaient pas due s’entre remarquer tout de suite, les deux jeunes filles avaient due s’entre juger trop différentes pour essayer de sympathiser. Ce qui était en soit parfaitement stupide, puisque s’il y avait au moins une chose qui les passionnait toute les deux, c’était la musique, donc elles pouvaient surement bien s’entendre.

- Héé, arrête! Tokyo, c’est vachement bien ! On voit que t’es pas née à la campagne toi, rigola Lulu. Je suis sure que c’est une ville tellement grande que même si tu y es né, tu peux jamais tout connaitre. Faudra qu’on aille se promener toute les deux en ville un jour, je suis sure que tu pourras me faire découvrir plein de truc insoupçonné ! Je connais trop mal Tokyo moi… j’arrête pas de me perdre !

C’est avec une pointe de soulagement que Lulu vit Hana se mettre à rire devant sa tirade de plaintes. En général, ce genre de discourt geignant donne un peu tout ou rien au résultat, et pendant un instant, Lulu avait vraiment cru que la jeune japonaise allait la snober et partir. Heureusement non. Au contraire, elle se mettait maintenant à même lui proposer de lui montrer des coins et des bars sympas. Lulu adressa un grand sourire à sa camarade, et s’assie sur les marches, à l’endroit où était vautré le directeur quelques minutes plus tôt.

- Ça c’est vraiment une méga idée, s’exclama t-elle en se laissant tomber comme une chaussette sur la plus haute marche, on pourrait se faire une petite soirée entre filles ! Toi, moi, et tout les garçons du bar à nos pied, rigola-t-elle. C’est pas sympa pour les autres filles, mais bon … tant pis on va dire… En parlant de se perdre, je commence vraiment à désespérer sur mon sens de l’orientation, dit toi que pas plus tard que avant-hier, jvoulais essayer une petite boite sympa qu’on m’avait conseiller, mais impossible de la trouver, jme suis perdue, et comble du comble, tout ce que j’ai trouvé, c’est un bar gay sur le thème des marins. C’était trop bizarre !

Lulu se mordilla vaguement la langue, tentée de s’allumer une cigarette, mais se souvenant des menaces du directeur, elle se contenta de farfouiller dans son sac pour essayer de trouver une possibilité de chewing-gum ou de Chupa Chupp, mais elle dut finir par s’avouer vaincue. Hana aborda alors un des sujets les plus fréquents du premier jour de l’année, d’ailleurs lulu l’aurais surement fait si Hana en avais pas parlé en première. Vous msuivez ? On va dire que oui. Bref, le sujet en question étant les chambres. Lulu, qui elle était arrivée quelques jours avant la rentrée des classes, car elle habite assez loin, connaissait déjà sa chambre, contrairement à beaucoup de personnes.

- Oui, je suis installé depuis 2, 3 jours déjà. En fait, c’est la même que l’année dernière, donc je pense que je serais avec les mêmes filles que l’an dernier. Il y avait... une fille de un an de plus, et l’autre... à l’autre était en dernière année, donc cette année je vais surement avoir une petite nouvelle avec moi ! Le système de classe a pas changé, on est toujours avec des personnes pas du même âge dans la chambres… Moi qui espérais que je pourrais être avec une fille de mon année cette fois !

Lulu fit une moue boudeuse, puis haussa les épaules les invita Hana à s’assoir avec elle. Au moins, une chose était bien, elle était déjà habituée à sa chambre. Plutôt spacieuse, une chambre pour trois personnes, bien aménagée de façon à ce que les occupants ne se dérangent pas.

- T’es pas encore allé récupérer les clefs de ta chambre toi ? Tu veux qu’on y aille maintenant ?

- Bah, les gens dans les boites gays sont vraiment trop bizarres en général, donc très peu pour moi, répondit la jeune japonaise en tirant la langue. Surtout au japon.

Au « let’s go » que s’exclama Hana, Lulu se leva en poussant sur ses bras, et fit une pirouette un peu folle, sur un pied (vives les talons aiguilles stables), et la termina en se raidissant complètement, face à Hana, au garde à vous, mais le grand sourire qui éclairait son visage décrédibilisait totalement la position qu’elle venait de prendre. Tant pis. Elle fit une petite courbette, et riant, et se releva en indiquant le chemin avec les bras :

- Mademoiselle, après vous, je vous en pris.

Elle esquissa un pas vers les affaires d’Hana, et saisi un de ses sacs en lui lançant « Laisse moi t’aider, t’es presque encore plus chargée que moi ! » avec un grand rire. Elle devança Hana en avançant sur le chemin qui mène aux dortoirs, et entama un nouveau sujet de conversation en marchant :

- Quelle heure il se fait ? La cérémonie de début d’année commence à quelle heure d’ailleurs ? J’ai pas envie d’y aller, qu’est-ce qu’on s’y ennui ! Mais d’un coté j’ai envie de savoir ce qu’on va avoir comme petits nouveaux chez les Phoebus… J’espère qu’ils seront sympas ! C’est marrant de ce dire que l’année dernière on était à leur place.

Elle s’arrêta de marcher, se tourna vers Hana, et tapa une pause limite grotesque, se déhanchant au maximum, et leva un bras en faisant un petit mouvement de rotation avec le poignet, pour caricaturer au maximum une pose de mannequin, le faux air hautain en prime, le menton levé, les sourcils le plus haut possible, et la bouche en forme de cul de poule. Elle avait l’air complètement ridicule comme ça.

- Enfin, chériiiiiie, fit-elle en prenant une voix haut-perchée, c’est vrai, qui pourrais crooiiiiire, que nous sommes de simples lycéennes de 17ans et des poussières ?

Puis elle se relâcha d’un coup, éclatant de rire et toussant à la fois. Elle se racla la gorge et fit rapidement deux petites gammes d’échauffement de la voix, comme pour vérifier de que dire des bêtises ne lui avait pas fait perdre la voix. Elle fit un clin d’œil à Hana :

- T’as vu comment jme la pète ? Aaah, ça fait mal à la gorge de parler comme ça ! Mais vraiment, je sais pas toi, je ne sais pas si c’est le fait d’être dans une école différente, mais j’ai quand même l’impression d’être plus mature que la plupart des lycéennes que je croise dans la rue, fit-elle d’une voix un peu pensive. Ah, c’est peut-être parce qu’on n’a pas d’uniforme que ça donne cette impression … Qu’est ce que t’en penses ?