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 Quelques notes n'ont jamais tué personne...

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AuteurMessage
Minato Arisato
Classe Phoebus 1er
Minato Arisato

Localisation : Tokyo
Age : 28
Date d'inscription : 13/05/2012
Messages : 5

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MessageSujet: Quelques notes n'ont jamais tué personne...   Quelques notes n'ont jamais tué personne... Icon_minitimeLun 15 Oct - 3:03

Premier jour de cours. Obligé de se lever tôt. Déjà cette idée ne lui plaisait pas trop. Métro + Tokyo, il faut avouer qu'il y a mieux comme mélange. Ça partait plutôt mal comme journée. Heureusement, les écouteurs sur les oreilles ça aide à ne pas considérer les autres.

Arrivé devant cette école, il se demanda s'il avait mis les pieds au bon endroit. Belle façade mais trop à son goût. Un peu école de riche. Pas trop l'délire général.

Bref, il entra d'un pas qu'il avait inventé: le pas "laisse-moi". Personne dans les couloirs, tout le monde trainait encore devant l'école. "Personne". Ce mot lui plaisait assez à vrai dire. Il visita l'établissement assez rapidement et décida de retourner dehors. Mais la dernière salle le retint. La salle de piano. Un superbe Steinway trônait comme un Dieu au milieu de la salle. Aucune envie de résister à l'envie de caler quelques notes dans un endroit vide et propice à la musique. Il s'installa sur le tabouret qu'il abaissa.

Être en présence d'un si beau piano c'est comme être en présence d'une femme à la différence qu'il s'intéresse vraiment à ce qu'on lui raconte. Il se laisse faire et attend qu'on le touche délicatement. Simplement, lui, il prévient quand on fait une fausse note. Et nous laisse une autre chance.

Minato débuta l'une des variations Goldberg de Bach. L'un des seuls compositeurs classiques qu'il pouvait apprécier. La mélodie l'entraîna ailleurs. Il parlait avec son cœur et ses mains se chargeaient de traduire. Il n'entendait plus rien, pas même les pas des élèves qui commençaient à rentrer dans l'école. Au fond de lui il voulait vivre cet instant jsuqu'au bout mais surtout pas se faire remarquer dès le premier jour. Mais la chance de jouer sur un aussi beau piano ne se présente pas tous les jours. Enfin maintenant oui mais bon...
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Yue Watanuki
Classe Apollo 4e
Yue Watanuki

Date d'inscription : 16/08/2012
Messages : 6

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MessageSujet: Re: Quelques notes n'ont jamais tué personne...   Quelques notes n'ont jamais tué personne... Icon_minitimeLun 22 Oct - 23:07

Premier jour de classe. Enfin la quatrième année qui commence. Je ne peux pas dire que les choses sérieuses vont enfin commencé pour de bon, puisque c’est déjà le cas depuis l’année dernière, mais cette année, ça va être le début de la professionnalisation, les rencontres avec les maisons de disques, avec tout le gratin professionnel… J’ai vraiment hâte !

C’est donc avec entrain que je saute du lit ce matin. Je me suis réveillée avant que le réveil ne sonne, et je n’ai donc pas cette flemme habituelle le matin. La rentré est vraiment un jour qui me met de bonne humeur depuis que je suis dans cette école. Je choisie rapidement mes habits du jours dans mon placard (un T-shirt un peu ample, et resserré aux coudes, d’une couleur vert d’eau, un jean clair, un peu élimé, et un de mes plus jolie paire de chaussures, des escarpins, d’une couleur bleu/verte un peu plus foncée que mon T-shirt, dont l’arrière est entièrement clouté, talon compris.) et je file à la douche. Le temps de me maquiller, et je suis tout de même rapidement prête. L’école est pas tout près de chez moi, me voila donc partie, ma petite valise derrière moi, mes écouteurs sur les oreilles, et chantonnant jusqu'à la gare.

En arrivant la l’école, mon premier réflexe devenu presque habituel : aller poser ma valise dans ma chambre, puis, malgré le beau temps, je décide de partir me balader dans les couloirs en attendant la cérémonie de début d’année. J’entends au loin une mélodie qui résonne dans le couloir. Quelqu’un est en train de jouer et à du oublier de refermer la porte. Comme c’est agréable ! Si je ne me trompe pas, il me semble bien qu’il joue une mélodie de Bach. Mes pas me portent tout seuls jusqu'à l’entré de la salle. Sans m’en rendre compte, me voila déjà adossé au rebord de la porte, et des paroles inventées sur le coup sortent fredonnées de mes lèvres, pour accompagnée la mélodie du jeune homme.

Puis je m’interrompis brusquement :

- Oh, excuse-moi, je ne sais pas ce qu’il m’a pris, l’enthousiasme de la rentrée surement, je suis vraiment désolée… J’espère que je ne t’ai pas dérangée…
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Minato Arisato
Classe Phoebus 1er
Minato Arisato

Localisation : Tokyo
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MessageSujet: Re: Quelques notes n'ont jamais tué personne...   Quelques notes n'ont jamais tué personne... Icon_minitimeMar 23 Oct - 6:08

La mélodie que Minato jouait, emplissait la salle entière. Elle résonnait de tout son corps et son interprète donnait tout son être. De l'extérieur on aurait presque dit qu'il était possédé par un quelconque démon passager. Sans doute un Jean-Sébastien qui aurait décidé de s'approprier ce corps si frêle le temps d'une partition.

Peu de jeunes de l'âge de Minato jouaient avec tant d'entrain et s’imprégnaient autant de l'âme même du compositeur. La plupart se contentaient de jouer le morceau de façon plus ou moins fidèle. Quelques uns se risquaient à une interprétation personnelle que les plus grands auraient écouté avec dégoût. Mais lui, il y arrivait. Alors oui, prodige pourquoi pas, mais Minato refusait ce terme car il avait toujours refusé d'être sur le devant de la scène. Il s'en allait très souvent le premier des cours de piano sans que son professeur n'ait eu le temps de l'encourager à pratiquer chez lui des partitions bien plus difficiles. Il refusait ce terme de prodige car ces "génies" du piano affluaient au Japon et il n'aurait pas supporté d'être mis en compétition avec tous ces gens.

La Varitation Goldberg qu'il avait choisi touchait à sa fin et la passion qu'il mettait à enfoncer les touches ou à les effleurer en fonction du sentiment mais surtout du ressenti, était toujours intacte. Il semblait imperturbable.
Pourtant, il ne se sentait pas à l'aise comme d'habitude. Entraîné par ses bras il ne pouvait s'arrêter de jouer et pourtant il se sentait observé. Cela ne lui plaisait pas mais Bach ne méritait pas qu'un simple trouble fête vienne interrompre sa composition de génie.

Minato termina brutalement le morceau comme il n'avait jamais l'habitude de faire. Il leva les yeux. Une jeune fille dans la salle. Jolie certes, mais cela n'excusait en rien sa venue. Il la dévisagea et se dit qu'elle ne valait pas la peine qu'on s'intéresse à elle. Comme à peu près toutes les filles de ce pays. Le temps qu'elle réalise qu'il avait arrêté de jouer, il était déjà en train de partir. Ou fuir selon le point de vue. Selon le sien c'était plutôt éviter de parler pour rien.

Elle fredonnait un air. Il perçut des paroles. Sans intérêt. Mais un problème se posait: elle chantait sur du Bach. Chose inacceptable. Elle s'interrompit brusquement:

- Oh, excuse-moi, je ne sais pas ce qu’il m’a pris, l’enthousiasme de la rentrée surement, je suis vraiment désolée… J’espère que je ne t’ai pas dérangé…

Il marqua un temps d'arrêt. Se demanda si ça valait vraiment la peine d'ouvrir sa bouche pour elle. Sous ses airs de solitaire, qu'il était tout de même, c'était plutôt un certain malaise qu'il dissimulait. Cette carapace, sa seule défense, il avait mis du temps à la construire. Et maintenant qu'elle tenait bien en place, les gens n'avaient vraiment pas besoin de connaître le vrai personnage. C'était bien mieux comme ça. Alors sa carapace lui dit que c'était peut-être mieux de répondre pour éviter de passer pour qui que ce soit d'autre que quelqu'un de normal le jour de la rentrée. Enfin, il fallait quand même imposer son caractère...

- Comme premier contact, il y a, de loin, beaucoup mieux que de t'entendre chanter sur du Bach. Même t'entendre chanter tout court. Ouaip, tu m'as dérangé. Ç'pas grave de toute façon c'est l'heure. Quelle salle pour les première année..?
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Yue Watanuki
Classe Apollo 4e
Yue Watanuki

Date d'inscription : 16/08/2012
Messages : 6

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MessageSujet: Re: Quelques notes n'ont jamais tué personne...   Quelques notes n'ont jamais tué personne... Icon_minitimeMer 24 Oct - 20:04

La journée avait pourtant bien commencé. J’étais de tellement bonne humeur que je m’étais mise chanter doucement, sur une mélodie au piano, du Bach, que j’avais entendu en me promenant dans les couloirs de l’école. Mais à priori, tout le monde ne semblait pas d’aussi bonne humeur qu’elle. Je m’interrompis de chanter lorsque le jeune homme qui jouait fini de manière assez brusque le morceau. J’en fus si interloqué, que quelques secondes se passèrent avant que je ne pense à m’excuser. Elle prononça quelques mots avec l’impression d’être sondée jusqu’aux tréfonds de son âme par les yeux glacées du type. Il me regardait avec un mépris comme elle n’avait jamais vu, comme si elle venait de commettre la pire des fautes. Le ton sur lequel il me répondit m’estomaqua.

- Comme premier contact, il y a, de loin, beaucoup mieux que de t'entendre chanter sur du Bach. Même t'entendre chanter tout court. Ouaip, tu m'as dérangé. Ç'pas grave de toute façon c'est l'heure. Quelle salle pour les première année..?

Je me redressai du cadre de la porte contre lequel j’étais toujours appuyé. Me campa droite sur mes deux pieds, je le toisai d’un œil critique. Un première année. Je comprends mieux. Encore un petit gamin perturbé qui veut expier ses péchés par la musique, et qui pense que mépriser tout le monde lui fera du bien. Génie ou pas, on en voit plusieurs comme ça chaque année. En général, ils se font détruire par les profs, et ceux qui arrivent à changer un peu s’en sortent à peu près.
J’eu un sourire lorsque je levai les yeux au ciel avant de répondre. Après trois années de cours intensifs avec des profs qui t’en font voir de toutes les couleurs, avec leur non-pédagogie, ce n’est clairement pas un gamin dépressif qui allait me faire douter de ma voix et de mes capacités en chant.

- En colère parce que je chante sur du Bach ? Oh, mais il va falloir t’habituer à voir toute sortes de choses inhabituelles, et qui ne rentrent pas dans tes idéaux, sinon, tu risques d’être souvent hors de toi. Je t’ai dérangé ? J’en suis désolé, je l’ai déjà dit.

Je fis un pas sur le coté, m’écartant de la porte pour libérer le passage. En avançant vers le piano qu’il venait de quitter, elle ne le quitta pas du coin de l’œil, et avant de s’installer sur le tabouret qu’il venait de laisser, elle lança :

- La salle des premières années ? Tu ne sais même pas que ya la cérémonie de début d’année avant tout ?
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